Politique et diplomatie - La stratégie des États-Unis - La France et le Maghreb
Un récent article de M. Henry A. Kissinger, publié dans Daedalus, bulletin de l’« American Academy of Arts and Sciences » (numéro d’automne 1960), vient de souligner à nouveau l’évolution qui caractérise actuellement les conceptions stratégiques aux États-Unis. Henry A. Kissinger, dont l’ouvrage « Nuclear weapons and foreign policy », publié en 1957, a eu aux États-Unis et plus généralement dans les pays occidentaux une influence considérable, est l’un des meilleurs experts du Parti Républicain en matière militaire. Très lié avec Nelson A. Rockfeller, on pensait qu’il eut occupé un poste de grande responsabilité dans l’administration républicaine si le gouverneur de New York avait, à la faveur d’un succès républicain, occupé un poste important dans le gouvernement des États-Unis. Or, M. Kennedy vient de demander à Henry A. Kissinger d’occuper des fonctions de conseiller auprès du nouveau Secrétaire à la Défense dans l’Administration démocrate. Cette désignation confirme l’autorité dont jouit Henry A. Kissinger aux États-Unis et incite à accorder à ses écrits une attention particulière.
L’article, publié dans Daedalus, dont l’objet est de définir la stratégie que devraient adopter les États-Unis, inspire les réflexions suivantes :
Depuis le début de la guerre froide, soit depuis 1948-1949, trois conceptions stratégiques ont successivement été adoptées par les États-Unis et leurs alliés occidentaux.
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