Le colonel André sert dans la gendarmerie depuis 1962 et est actuellement professeur à l’École supérieure de guerre. Dans la chronique ci-dessous, il nous livre les réflexions personnelles que lui a inspirées l’article du colonel Doly et du lieutenant-colonel Philippot, paru dans notre revue en octobre 1986 sous le titre : « Réflexions sur la gendarmerie et la défense opérationnelle du territoire ».

« Le meilleur outil n’a pas de valeur par lui-même.
Il ne vaut que par l’emploi qu’on en fait ».
Charles de Gaulle, La France et son armée (1938)

En affirmant que le transfert à la gendarmerie de certaines responsabilités en matière de défense opérationnelle du territoire constituait « l’ultime étape de son accession au rang d’armée autonome », l’article paru dans la revue de la défense nationale d’octobre 1986, sous la double signature du colonel Doly et du lieutenant-colonel Philippot, a provoqué quelque émoi au sein de la gent militaire. Ainsi présenté le problème est en effet mal posé et peut, à juste titre, inquiéter des militaires conscients du coût d’une telle évolution, même si les auteurs l’estiment prudemment « modique », et soucieux du maintien d’un certain équilibre des forces au sein des armées.