Après nous avoir présenté la situation de la Moldova dans notre livraison d’avril dernier, l'auteur décrit les épreuves qu’a connues la Tchétchénie et l’avenir qui semble s’ouvrir à elle.
Un nouveau départ pour la Tchétchénie
Situation de la Tchétchénie dans la région
Élu avec 60 % des voix, le nouveau président tchétchène, Aslan Maskhadov, un homme aux nerfs d’acier selon ses anciens camarades de l’armée soviétique, a donc prêté serment le 12 février 1997. Il s’est engagé en particulier à « travailler à renforcer l’État indépendant tchétchène » : cela en présence de représentants du gouvernement russe et de délégués d’autres États de la CEI. Le Kremlin avait menacé de rompre les relations diplomatiques avec les pays étrangers qui enverraient à la cérémonie les invités des Tchétchènes : il a été écouté.
Est-ce donc la fin de cette succession d’événements dramatiques qui a opposé, de 1991 à 1996, la Fédération de Russie à la minuscule République tchétchène ? La paix qui semble rétablie depuis six mois va-t-elle durer, s’approfondir, se réaliser avec une « indépendance dans l’interdépendance » ? ou rester incertaine, avec des affrontements à l’afghane qui mettent en cause les régions voisines et créent les conditions d’une nouvelle intervention fédérale ?
Avant de répondre à ces questions, pour voir quelles sont les chances de M. Maskhadov de conduire son pays sur la voie de la stabilité et de la prospérité que son peuple réclame visiblement, nous ferons un rapide historique de l’affaire tchétchène, telle qu’elle vient de tenir l’affiche pendant cinq ans. Nous verrons ensuite les enjeux de sa politique et sa problématique.
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