La pratique de la sécurité doit aujourd’hui s’adapter aux caractéristiques de la société et de l’économie ouvertes. Elle doit donc passer de la tentation de la « bunkérisation » à la mise en place de mécanismes et procédures de sécurité dynamique, dont la philosophie générale s’enracine dans le partage sélectif et segmenté de l’information, de la connaissance et des savoir-faire. Cette perspective mobile de la sécurité, vécue comme un outil à part entière de la création de richesses, demeure toujours une idée neuve…
Contre la tentation de « bunkérisation »
Countering the bunker mentality
Security practices must nowadays adapt to the characteristics of the open society and open economy. They must therefore move on from the temptation to adopt a bunker mentality to the introduction of dynamic security procedures and mechanisms, whose overall philosophy is rooted in the selective, segmented sharing of information, knowledge and skills. This dynamic view of security, accepted as an integral part of wealth creation, is still a new idea.
Par définition, les sociétés ouvertes accueillent mal l’idée de sécurité et les dispositifs de sûreté. Elles se caractérisent par le mouvement, la vitesse, la circulation d’informations et d’idées, la mobilité des hommes, le transfert de capitaux et de technologies, l’échange de marchandises et l’organisation en multiples sous-systèmes interdépendants… De ce fait, comment pourraient-elles envisager sereinement ce qui prétend limiter leur logique profonde ? À moins que l’essence même de la problématique « sécuritaire » évolue radicalement…
Avant même d’aller plus avant dans l’exploration de cette réforme intellectuelle, examinons précisément les défis auxquels devront faire face les firmes du XXIe siècle.
Les défis de l’entreprise
L’alpha et l’oméga de l’entreprise est simple : il s’agit de relever le défi du management de la performance durable ; pour le dire autrement, dans le cadre d’un capitalisme financier, l’entreprise doit générer des profits croissants au sein d’un monde caractérisé par l’hyperconcurrence et la disparition des marchés protégés (l’offensive commerciale de la Chine et celle de l’Inde l’illustrent largement).
Il reste 92 % de l'article à lire
Plan de l'article