Réflexions sur la protection et implication de la Gendarmerie nationale
La disparition de l’antagonisme bipolaire a donné naissance à une ère stratégique nouvelle caractérisée pour la France par l’absence, à moyen terme au moins, de menace d’une agression militaire majeure et directe contre le territoire, et, simultanément, par l’apparition d’atteintes à la sécurité intérieure.
Les pouvoirs institutionnels, exécutif et législatif, en ont tiré les conséquences. Le président de la République a en effet proposé, il y a un an, une réforme de notre système de défense. Le Parlement a ensuite voté une loi de programmation militaire (1), dont l’application devrait aboutir à la constitution, à l’horizon 2015, d’une armée professionnelle mieux adaptée aux actions hors du territoire. S’agissant de la gendarmerie nationale, le chef de l’État a précisé qu’elle devrait s’engager davantage dans la protection du territoire (2).
Cet article se propose, après avoir donné un éclairage préliminaire sur cette notion de protection, de dresser un bilan non exhaustif des différentes menaces qui pèsent sur le pays, d’en déduire quelques scénarios de crise possibles, avant de tenter une première définition du rôle que les formations d’active — départementale et mobile — et de réserve de la gendarmerie pourraient être amenées à jouer en de telles circonstances.
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