Voici le troisième article sur le char Leclerc, les deux premiers ayant paru dans nos numéros de janvier et mars 1998. L’auteur commande le 501-503e régiment de chars de combat, première unité à avoir été équipée en Leclerc. Après avoir rappellé que les crises sont de plus en plus diversifiées, il insiste sur la polyvalence de ce système d'armes : l'effet « char » est optimisé par le Leclerc et il possède une véritable aptitude à la projection.
Système d'armes Leclerc et gestion des crises
Conçu initialement pour un emploi prioritaire en Centre-Europe, le char Leclerc paraît aujourd’hui bien adapté aux nouveaux contextes d’engagement. Que ces derniers s’apparentent aux combats classiques mettant en œuvre des formations blindées ou qu’ils se situent dans des actions de maîtrise de la violence destinées à maintenir, restaurer ou imposer la paix, le Leclerc s’affirme, pour le décideur politique et le chef militaire, comme l’un des systèmes d’armes privilégiés du nouveau concept d’emploi des forces.
Des crises diversifiées
Porter au plus près le feu direct à l’abri du blindage : cette vocation initiale du char demeure, mais les capacités nouvelles que lui confère désormais la haute technologie augmentent ses moyens d’action et lui offrent un rôle nouveau dans la plupart des crises de « l’après-guerre froide ».
Haute intensité en opération extérieure
La chute du mur de Berlin n’a pas définitivement éloigné, beaucoup s’en faillent, l’hypothèse des batailles blindées dites « de haute intensité ». En Europe bien sûr, où 30 000 chars subsistent et continuent à se moderniser, tout laisse penser que les risques d’un conflit majeur, quelque peu estompés aujourd’hui, pourraient brutalement resurgir et créer les conditions d’un engagement de type classique. C’est également vrai hors du Vieux Continent, où les arsenaux blindés demeurent florissants. On notera que les tensions dans le Golfe en février 1998 se sont bien traduites, à nouveau, par un déploiement important de chars américains, disposés dans un but de dissuasion et d’éventuelle rétorsion.
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