Douzième producteur mondial de pétrole (2,1 millions de barils par jour) ⁽¹⁾, le Mexique a vu au cours de ces dernières années les cartels de la drogue étendre leur influence à ce secteur clé de son économie.

Il s’agit d’une activité de vol qui touche à la fois le domaine terrestre et le domaine maritime. En ce qui concerne le premier, les chiffres fournis par la Pemex (Petróleos Mexicanos), entreprise publique jusqu’à présent prépondérante dans ce secteur, sont éloquents : six oléoducs de plus de 1 600 kilomètres de long, avec leurs 37 points opérationnels, y compris des stations de redistribution et des réservoirs de stockage, ont été perforés, portant le préjudice à 1,8 million de barils par an ⁽²⁾.

Pour ce qui est du domaine maritime, on constate que dans le sud-est du pays des plateformes pétrolières et des tankers sont, selon un modus operandi inédit, de plus en plus souvent l’objet d’attaques de la part de groupes armés (constitués de « huachicaleros » ou voleurs de combustible) dont tout laisse à penser qu’ils sont affiliés aux cartels.

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