Elles sont de deux types : temporaires, celles mettant à l’honneur une parution ou l’annonce d’un colloque ; archivées, celles qui concernent l’actualité du monde de la défense et des relations internationales.
L’étape du 14 juillet, jour de Fête nationale, est toujours particulière, avec l’espoir d’une victoire française pour franchir la ligne d’arrivée. Souvent, le trajet est spectaculaire : ce qui sera encore le cas cette année en partant de Muret, au sud de Toulouse, à 198 m d’altitude pour arriver au col du Portet à 2 215 m. Les Pyrénées constituent cette barrière naturelle qui a protégé le territoire de ce qui allait devenir la France. D’où une histoire militaire moins dense que dans le Nord-est, mais heureusement moins dramatique.
La route du Tour empreinte la vallée de l’Ariège dont les eaux ont depuis l’Antiquité fait la réputation de la région. Ax-les-Thermes a très vite vu le développement du thermalisme. En tout premier, au temps des Gallo-romains, puis la vertu des eaux fut redécouverte au XVIIIe siècle avec l’établissement d’édifices à vocation de soins pour les soldats convalescents. Ainsi, de nombreux hôpitaux militaires furent construits pour accueillir les vétérans.
Le Roussillon, entre Espagne et France, fut annexé après le Traité des Pyrénées de 1659, qui solde le contentieux historique entre le Royaume de France et les Habsbourg. Cela n’empêcha pas la construction de nombreuses forteresses par Vauban, soit ex nihilo, comme à Mont-Louis, soit en s’appuyant sur des ouvrages plus anciens, comme à Villefranche de Conflent. Pour certains d’entre eux, les armées les utilisent encore, non plus pour défendre le territoire face à l’Espagne, mais à des fins d’entraînement, mettant à profit les potentialités de cette région montagneuse dominée à l’Est par le massif du Canigou.
Les contreforts des Pyrénées ont été l’objet de nombreuses confrontations historiques, notamment au Moyen-Âge où les disputes féodales et de suzeraineté ont marqué les lieux. Ce fut le cas lors de l’hérésie des Cathares qui vit une véritable croisade menée contre les Albigeois au début du XIIIe siècle. La route du Tour passera, après avoir dépassé le bourg de Lavelanet, au pied de Montségur, dont le château fut assiégé en 1242-1243 et dont les occupants périrent dans un gigantesque brasier, contribuant à forger une légende encore vivace dans ces terres montagneuses.
Lors du conseil des ministres du 7 juillet, le président de la République a officiellement nommé Thierry Burkhard chef d’état-major des armées pour prendre la succession du Général François Lecointre. Aussi, c’est le Général de division Pierre Schill qui a été nommé chef d’état-major de l’armée de terre (Cemat) pour remplacer Thierry Burkhard. Ils prendront officiellement leur fonction le 22 juillet prochain.
La 13e étape va traverser le Languedoc pour arriver au pied des Pyrénées. Cette région, si elle fut disputée au Moyen-Âge avec des implantations sarrazines, voire vikings, ne connut pas de nombreux conflits à l’époque moderne puis contemporaine. La querelle religieuse avec le protestantisme vit les troupes du roi réprimer violemment les troubles au XVIIIe siècle mais la Révolution française mit un terme à ce chapitre.
Le départ avec la traversée du Rhône et de Pierrelatte nous replonge au temps des Trente Glorieuses avec le développement du nucléaire militaire et civil. À Marcoule, à une trentaine de kilomètres plus au sud, le Commissariat à l’énergie atomique (CEA) engage dès 1955 la construction de l’usine d’enrichissement destiné à fournir du plutonium. À Pierrelatte, le site du Tricastin commence à être édifié à partir de 1961. Si Marcoule ne produit plus de plutonium, le CEA y maintient une activité importante de recherche et cet ensemble associant EDF, Orano (ex-Areva) et le CEA contribue au quotidien à garantir notre autonomie stratégique.
Sorgues, au nord d’Avignon, a apporté sa contribution à l’histoire militaire de notre pays sur le plan industriel, avec la fabrication d’explosifs. En 1915, pour faire face aux besoins croissants de l’artillerie sur la ligne de front qui s’est stabilisée, il faut accroître la capacité de production de munitions de gros calibre. Une poudrerie nationale est installée à Sorgues avec la construction de bâtiments industriels de grande dimension pour assurer cette montée en puissance de fabrication de la mélinite, un des composants indispensables pour les poudres. Cette filière industrielle existe toujours ; l’entreprise Eurenco, filiale de la SNPE (Société nationale des poudres et des explosifs), va investir 200 millions d’euros d’ici 2025 pour améliorer sa productivité. Eurenco Sorgues emploie 350 personnes.
La position d’Albertville en fait un carrefour majeur en plein cœur des Alpes, permettant un accès aisé au « sillon alpin ». Très vite, ce positionnement stratégique fut utilisé à des fins militaires.
La vallée de l’Arve constitue un des axes entre l’Italie et la région de Genève. Le Traité de Saint-Julien en juillet 1603 entre le Duché de Savoie qui venait de perdre la guerre et la ville de Genève imposa l’interdiction de la construction de forteresses à proximité de Genève. Après l’annexion du Duché par la France, le droit international a maintenu cette obligation. Bien que l’Empire de Napoléon III ait largement œuvré à l’unité italienne, très vite, dès la fin du XIXe siècle, l’hostilité italienne s’est fait ressentir à l’égard de la France. En raison du Traité, Paris décida de laisser ouverte la Haute-Savoie en s’interdisant de fortifier la « trouée de Genève », hormis la construction de casernes à Annecy, Rumilly et Annemasse.
Cette journée du 3 juillet sera marquée par le souvenir aigu de la Résistance avec plusieurs épisodes glorieux et douloureux. Le départ d’Oyonnax rappelle le défilé militaire organisé le 11 novembre 1943 à l’insu des autorités de Vichy et de l’occupant nazi. Henri Romans-Petit (1897-1980, Compagnon de la Libération), ancien combattant de la Première Guerre mondiale dans l’aviation, mobilisé en 1939 comme commandant des bases aériennes de Nice et Cannes, prend la tête des maquis de l’Ain fin 1942. L’instauration du STO (Service du travail obligatoire) à partir de septembre 1942 entraîne l’arrivée de nombreux réfractaires et jeunes résistants accueillis et entraînés en vue de l’action militaire. Les membres du maquis vont ainsi défiler en uniforme et armés pour bien symboliser la force militaire qu’ils représentaient. La cérémonie devant le monument aux morts d’Oyonnax eut ainsi un retentissement majeur et Londres prit la mesure du rôle potentiel des maquis pour lutter dans les lignes intérieures contre les unités allemandes. Certes, il y eut des représailles notamment contre le maire d’Oyonnax fusillé par la suite mais le succès de cette cérémonie contribua à renforcer l’esprit de résistance contre Vichy et les Nazis.
L’institut national de l’information géographique et forestière (IGN), principal opérateur public français du domaine, a pour objectif de produire, collecter et diffuser des données géographiques et forestières souveraines, nécessaires à l’application de politiques publiques de prévention des risques, de préservation de l’environnement et d’aménagement du territoire.
L’étape la plus longue du Tour va passer au cœur de l’écosystème de défense de la France, mêlant histoire et hautes technologies.
Tours a joué un rôle important dans l’histoire militaire de la France notamment en accueillant temporairement le gouvernement à chaque fois dans des conditions dramatiques. À l’automne 1870, après la capitulation de l’Empereur Napoléon III et la chute de l’Empire, une délégation gouvernementale s’installe provisoirement dans la ville pour poursuivre la lutte contre les Prussiens mais est obligée de se replier sur Bordeaux avant de regagner Versailles. Du 10 au 15 juin 1940, le gouvernement de Paul Reynaud s’y installe avant de rejoindre Bordeaux.
Le contre-la-montre (CLM) de cette journée se déroulera autour de Laval. Vieille ville médiévale dominant la paisible rivière de la Mayenne, la cité connut au cours de son histoire plusieurs conflits liés à la formation du Royaume de France ; le roi Saint Louis y passa en 1231 et la guerre franco-bretonne de 1488 y laissa des traces. Toutefois, la paix revenue au XVIe siècle permit à la ville de prospérer et au XVIIIe siècle, les remparts, frein à l’essor économique et inutiles du point de vue militaire, sont démolis.
Redon est situé à la confluence de l’Oust et de la Vilaine. Son site calme et protégé vit l’implantation d’une abbaye et d’un bourg qui bénéficiait de l’accès à la mer. Le port maritime bien qu’au milieu des terres favorisa le développement de la ville, qui devenait ainsi l’avant-port de Rennes. Le commerce maritime s’est achevé à la fin du XXe siècle. C’est avec la Première Guerre mondiale que Redon va voir sa vie quotidienne changée. En effet, les Américains choisirent cette cité tranquille pour y installer une garnison pour accueillir et entraîner les GI’s avant de les envoyer vers l’Est sur le front. À partir de l’automne 1917, les soldats débarqués à Saint-Nazaire montaient à Redon. Cette période fut vécue comme une grande joie pour les Redonnais car les jeunes Américains amenaient leur enthousiasme et leurs dollars. C’est ainsi que le 4 juillet 1918, la fête de l’Independance Day fut fêtée avec éclat dans l’hippodrome de la ville. Et autre motif de satisfaction, le comportement des soldats durant toute la présence américaine ne donna lieu à aucune plainte.
Tandis que Brest était dédié à la marine de guerre, Jean-Baptiste Colbert, soucieux des intérêts économiques de la France et donc de sa puissance maritime décida d’installer la Compagnie des Indes orientales sur les rives du Blavet sur un site qui allait devenir Lorient.
La côte de Granit rose est somptueuse mais sauvage et peu propice aux grandes infrastructures portuaires, mais la vie maritime y a été intense et le reste aujourd’hui avec la pêche côtière et la plaisance. Au large de la Cité des Géraniums – Perros-Guirec – les Sept Îles montent la garde face à la Manche et autrefois face aux incursions anglaises. L’Île aux Moines, la plus grande, possède un fort sur son flanc ouest édifié par un disciple de Vauban, Jean-Simon Garangeau.
La 108e édition du Tour de France s’élance de Brest, l’un des deux principaux ports militaires de France avec celui de Toulon, et ce, depuis le XVIIe siècle. C’est dire si l’empreinte de l’histoire maritime y est importante et que la ville elle-même témoigne de ce passé glorieux mais aussi douloureux.
À l’occasion du Tour de France 2021, suivez de Brest à Paris, en passant par Châteauroux et Valence chaque jour les différentes étapes du parcours à la lumière l’histoire de France et ses anecdotes issues du monde militaire.
Le 18 juin 1940 tombe un mardi. Le Gouvernement du maréchal Pétain, désigné le 16 au soir, et auquel appartenait le général Weygand, titulaire du portefeuille de la Défense nationale avait rejoint Bordeaux. Le commandement opérationnel des armées françaises était exercé au Quartier Général (QG) par le général Georges qui s’était installé à La Bourboule, dans la nuit du 17 au 18 juin. À son niveau, compte tenu de la situation générale, Georges ne pouvait plus conduire aucune manœuvre retardatrice cohérente.
Dimanche 13 juin, le général François Lecointre, chef d’état-major des armées a annoncé, au Figaro, LCI et RTL, la fin de ses fonctions de chef d’état-major des armées. Il quittera le service actif après le 14 juillet 2021.
Le jeudi 10 juin, le président de la République a donné une conférence de presse préalable aux sommets du G7 au Royaume-Uni à partir du vendredi 11 juin, et de l’Otan au siège de l’organisation, à Bruxelles, le 14 juin.
À l’occasion de la réunion de l’Otan, qui aura lieu au siège de l’Organisation à Bruxelles le 14 juin, regroupant les chefs d’États et de gouvernements des pays membres de l’Alliance, la RDN partage ce mémoire – qui a remporté le prix Eisenhower – sur le thème de la projection de stabilité.
Le 8 juin, dans un communiqué de presse conjoint avec le ministère des Armées, la start-up Pasqal, en période d’expansion et de plein essor, a annoncé une levée de 25 millions d’euros. Cette levée de fonds est menée par son investisseur de référence, le fonds Quantonation (premier fonds de VC dédié aux technologies quantiques et à la physique innovante) et le fonds Innovation Défense, créé par l’Agence de l’innovation de défense et géré par Bpifrance (spécialisé dans le financement, le conseil, la mise en réseau et l’établissement de programmes d’accélération pour les entreprises).
Novembre 2025
n° 884
La Charte de Paris (1990), une ambition déçue - Adapter nos armées pour faire la guerre
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