Aéronautique - La présentation de l'Antonov An-22 au Salon du Bourget - L'exploit de Mariner IV - Les détonations balistiques et leurs répercussions sur l'avenir des avions de transport civil
Parmi les prototypes qui ont été présentés lors du dernier Salon de l’Aéronautique du Bourget, l’Antonov 22 a été certainement celui qui a le plus particulièrement frappé l’attention du public.
L’Union soviétique devait, plus encore que les États-Unis, être amenée à entreprendre la construction d’un avion à grande capacité, relativement rapide, car en tant que grande puissance terrestre dont les moyens d’intervention maritime sont réduits ou inefficaces, elle ne pouvait envisager de transporter ses troupes et son matériel en quelque endroit du globe hors de ses frontières que par la voie des airs. Par ailleurs, à la suite du différend sino-soviétique, il lui fallait aussi prévoir un transport de ses forces vers l’Extrême-Orient plus rapide que le Transsibérien. Aussi il n’est pas étonnant que les Soviétiques aient construit un tel appareil avant les Occidentaux.
Contrairement au projet C-32 américain dont les caractéristiques étaient très proches de l’avion russe mais n’avaient pas recueilli suffisamment de soutien de la part des militaires dans les années 1952-1953, celui de l’Antonov a été réalisé et sa construction en série semble avoir déjà été amorcée. Cet appareil frappe par sa masse imposante et sa robustesse. Dans la version présentée, il permet de transporter du gros matériel sur de grandes distances. Il est venu de Moscou en transportant trois autobus et du matériel divers. Sa soute de 82 mètres de long sur 4,30 m de haut et 4,30 m de large est facilement utilisable, les charges étant mises en place par une rampe faisant partie de l’arrière du fuselage. Cet avion a été prévu pour utiliser des pistes sommairement aménagées grâce à des pneus basse pression montés sur un nombre important de roues (12 pour le train principal, 2 à l’avant).
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