Militaire - Le réarmement belge - Les troupes américaines en Europe - Les bases américaines en Espagne - Le réarmement de la Yougoslavie - Les pertes en Corée
Le « Comité des sages » avait recommandé, dans son rapport établi au début de décembre, que la Belgique effectuât un effort supplémentaire : augmentation de 50 % environ des dépenses militaires pour la période 1951-1954, tant pour accélérer son réarmement propre, que pour aider certains autres membres de la communauté atlantique. Le Comité faisait valoir qu’avec un revenu national, par tête d’habitant, le plus fort d’Europe après le Danemark, les Belges ne consacraient que 8,8 % de leurs ressources totales à la défense, tandis que les Français dépassaient 13 % et les Anglais 12,6 % et ceci malgré le fardeau d’une guerre loin de leurs frontières, respectivement en Indochine et en Malaisie. La Belgique se défend en invoquant le retard dans la mise sur pied des divisions atlantiques et en montrant la nécessité de maintenir sa stabilité financière et sociale. Elle fait valoir qu’elle a déjà considérablement aidé ses partenaires en accordant à l’Europe, entre juillet 1950 et décembre 1951, 18 milliards de crédits, soit 20 % de sa circulation monétaire. Elle affirme que son budget militaire représente 30 % de son budget global.
Les troupes américaines en Europe
Les États-Unis ont environ 175 000 hommes en Europe. Ces forces ne représentent qu’un faible pourcentage des 2 300 000 Américains sous les drapeaux. Les forces terrestres sont estimées à 120 000 hommes, répartis en 4 divisions d’infanterie, une division blindée et l’équivalent d’une autre division sous forme de petites unités et d’unités d’intendance. Quant à l’aviation, elle compte environ 32 500 hommes répartis en 10 escadres dont deux stationnées en Grande-Bretagne. En Méditerranée, les États-Unis maintiennent leur VIe Flotte qui comprend 70 navires, dont plusieurs porte-avions et compte 23 500 hommes.
La contribution américaine à la défense de l’Europe a été définie récemment par le général George C. Marshall, ancien chef d’état-major et ancien ministre de la Défense :
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