Étudier la vie d’une collectivité est très difficile. « Rien ne change aussi vite que les habitudes des hommes. » Il faut la situer exactement dans le temps, puis la limiter strictement dans l’espace. Aussi, dans cet ouvrage, n’est-il question de la vie des Romains que dans la ville par excellence, l’Urbs. Et ceux-ci appartiennent aux générations qui ont vu l’apogée de la puissance romaine, c’est-à-dire celles qui, nées vers le milieu du premier siècle de notre ère (Claude et Néron), ont pu voir les années de Trajan et d’Hadrien.

Mais il n’est possible de saisir les réalités de la vie qu’en traçant une image précise et complète du milieu complexe où celle-ci se déroule : milieux physiques, social, moral, etc. L’emploi du temps de ces Romaines de Rome n’est donc décrit, exposé, conté, qu’après avoir déterminé le cadre dans lequel ils vécurent. L’érudition du livre (aucun détail n’est avancé s’il n’est étayé par des témoignages de grande crédibilité historique) ne nuit en rien au charme de sa lecture, car le récit est alerte, vivant et souvent même actuel. ♦