La crise, tout le monde en parle ; tout le monde l’évite ; et pourtant, elle fait partie de notre quotidien. Elle ne vient pas par hasard. Les organisations, quelles qu’elles soient, se retranchent derrière cette archaïque logique statistique, la crise a très peu de chance de survenir. Et pourtant, la crise est amplifiée par le syndrome d’Achille, montrant ainsi cette vulnérabilité chronique et transformant tout événement critique en une crise aiguë, ne laissant personne indemne. Alors, il faut dès maintenant agir et le faire avec méthode. Toute action désordonnée ne pourra qu’ouvrir la porte au chaos.
Le chaos des crises ou le syndrome d'Achille
The chaos of crises, or, the Achilles Syndrome
Crisis. Everyone knows the word. Everyone avoids the subject. Yet it is part of our everyday life. It does not happen by accident. Organisations of every kind hide behind an outdated logical statistic: crises rarely happen. And yet crises are amplified by the Achilles Syndrome, demonstrating this chronic vulnerability, and transforming every critical event into an acute crisis, leaving no-one untouched. So we need to act, and act methodically. Disordered action only leads to chaos.
« Il est de plus en plus courant de prendre une méthode et de l’essayer. Si elle échoue, il faut savoir le reconnaître franchement et en essayer une autre ; mais plus que tout, il faut essayer quelque chose » Franklin Delano Roosevelt.
Nous pensions tous le savoir, mais la crise ne vient jamais par hasard, et elle vient pour détruire. Nous avons beau chercher ses prodromes, il est déjà trop tard.
Qu’est-ce qu’une crise ?
La crise est un phénomène de plus en plus complexe, imprévisible, et qui a vu son nombre d’acteurs potentiels augmenter de façon exponentielle ces dernières années. L’État, les forces de police, les moyens de secours, l’entreprise, les salariés, les victimes, les familles, les personnalités locales, l’opinion publique, les médias et bien d’autres encore concourent tous ensemble, sans le savoir, à créer une cacophonie remarquablement orchestrée par un manque d’organisation et par une illisibilité stratégique. Le problème est ignoré, nié, et l’entité touchée refuse d’appeler à l’aide, ment ou annonce des demi-vérités, accuse les autres et surtout surestime ses propres capacités. C’est le fameux syndrome d’Achille.
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