Depuis quatre ans l’Agence européenne de sécurité maritime (AESM) travaille dans des circonstances de création et de consolidation parfois difficiles et encore inachevées, à la sécurité du transport maritime et à la protection de l’environnement. Ses rapports annuels successifs, son site Internet, décrivent son organisation, ses moyens, et démontrent l’importance des missions concrètes croissantes qu’elle mène avec opiniâtreté et compétence. Pourtant trop peu s’y réfèrent et ignorent son action plus qu’encourageante. Analyse… et commentaires.
L'Agence européenne de sécurité maritime (AESM) taille bien la route…
The European Maritime Safety Agency is on course
Over the last four years the European Maritime Safety Agency (EMSA) has been working to establish itself in the field of maritime transport safety and environmental protection, in sometimes difficult circumstances. Its successive annual reports and Internet sites describe its organisation and resources, and illustrate the importance of the increasing number of missions which it is conducting with perseverance and competence. Nevertheless, too few consult it or are aware of its encouraging progress. Analysis . . . and comment.
Du mal sortit enfin un bien ! Le naufrage de l’Erika finit par entraîner la création de l’Agence européenne de sécurité maritime (AESM-EMSA), réclamée par l’Institut français de la Mer (IFM) avec une impatiente fermeté depuis janvier 2000 (l’Institut « poussant » ensuite le dossier jusqu’à fin 2002 où le désastre du Prestige permit de parachever l’effort).
Prévu dans le « paquet Erika II », le règlement fondateur de l’AESM fut adopté en juin 2002. Depuis, le programme de travail annuel est établi après consultation de la Commission et des États membres représentés dans le Conseil d’administration qui, au cours d’au moins trois séances, détermine les priorités et s’assure de leur suivi (en plus de nommer et de révoquer le directeur général exécutif).
La première réunion du conseil d’administration a eu lieu en décembre 2002, le directeur exécutif a été nommé en janvier 2003. À ce moment-là, Willem de Ruiter était le premier et seul fonctionnaire de l’Agence. Il s’est immédiatement attelé à la tâche avec 5 agents auxiliaires puis il a dû, comme il le dit lui-même plaisamment, « construire son navire tout en naviguant », c’est-à-dire en mettant en œuvre concrètement les missions de plus en plus nombreuses qui lui étaient confiées…
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