Défense en France - Le budget de la Défense pour 2007
À l’automne 2006, environ 14 500 militaires français sont engagés en opérations extérieures. Plusieurs opérations majeures sont en cours, au Liban avec la force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul) renforcée, en Côte d’Ivoire ou en Afghanistan. Le budget annuel de la mission Défense, dans son périmètre issu de la loi organique relative aux lois de finances (Lolf) est la traduction financière de cet engagement opérationnel sous ses multiples formes. Il définit la capacité de la France à remplir les missions qui lui échoient en tant que grande puissance mondiale, membre permanent du Conseil de sécurité de l’ONU et moteur de la construction européenne.
Répondant à la volonté affirmée du président de la République de restaurer les capacités de nos armées, et pour la cinquième année consécutive, le budget de la Défense respecte scrupuleusement la loi de programmation militaire pour les années 2003 à 2008 (LPM), mettant un terme aux renoncements constatés pour les précédentes programmations. Les crédits sont désormais répartis entre quatre missions : défense, sécurité, recherche et enseignement supérieur, et anciens combattants, mémoire et liens avec la nation.
Pour 2007, 48 milliards d’euros (Md €) sont prévus en faveur de la Défense, soit 2 % de plus qu’en 2006. Ce budget connaîtra donc en 2007 une évolution plus favorable que la norme d’ensemble de celui de l’État. Le programme Préparation et emploi des forces semble particulièrement « contraint ». Les budgets de fonctionnement courant des trois armées font l’objet d’une réduction significative. En outre, le renchérissement du prix du pétrole, malgré une dotation supplémentaire de 46,17 millions d’euros (M €) pour les trois armées, risque de peser lourdement sur l’activité des forces. Avec l’entrée en service d’équipements nouveaux extrêmement sophistiqués, dont le coût de la maintenance progresse de manière spectaculaire, et le vieillissement des parcs de matériel dont l’entretien se renchérit également, un effort tout particulier en faveur de l’entretien programmé du matériel sera effectué en 2007, avec une dotation en progression de 16 %. Par ailleurs, les dépenses de fabrication, c’est-à-dire le paiement des nouveaux équipements des armées progressent globalement de 3,2 % pour atteindre 6,2 Md €. Le redressement de notre outil de défense s’accompagne de profondes réformes internes, notamment dans la gestion administrative. Les différentes mesures de modernisation du ministère permettent d’espérer près de 600 M € d’économies pérennes, réalisées sur la période 2002-2007.
Il reste 92 % de l'article à lire
Plan de l'article