Face à la multiplication des types de menaces et des scénarios d’intervention, le plus souvent dans des théâtres lointains, les forces armées doivent maintenant disposer de systèmes d’armement adaptés, offrant une parfaite maîtrise des effets recherchés. Cela s’applique bien évidemment aux moyens aériens et a conduit au développement d’une nouvelle famille d’armement amenée à renforcer dès 2007 la panoplie des armes de précision des forces aériennes françaises : l’armement air-sol modulaire (AASM).

Développé et produit par Sagem Défense Sécurité (Groupe Safran), expert des technologies de navigation, de l’optronique et des systèmes de planification de mission, cet armement donnera aux forces aériennes françaises une capacité accrue de frappes conventionnelles conformément aux critères de la guerre aérienne moderne : allonge, densité en systèmes d’information, très haute précision, et maîtrise des effets. Modulaire, évolutif, d’un très haut niveau technologique, cet armement offrira un surcroît de crédibilité très significatif aux capacités d’intervention militaire de la France.

Une réponse aux critères de la guerre aérienne moderne

Par sa précision, sa facilité de mise en œuvre, sa capacité à équiper des corps de bombes multiples, l’AASM permet de frapper avec précision les points décisifs d’un système de défense adverse, tout en ajustant au mieux l’effet des frappes. En application du concept d’Effect Based Operations (EBO), cette arme prend largement en compte les enseignements de l’opération Allied Force menée au Kosovo en 1999. En effet, au cours de cette campagne, l’usage des armes guidées laser, qui constituaient alors l’essentiel des armes de précision de l’Alliance atlantique, avait été durant les cinq à six premières semaines de l’opération fortement limité par des conditions météorologiques défavorables ; de plus exposant l’avion tireur aux défenses sol-air adverses.