L'infrarouge comme moyen d'information militaire
L’évolution rapide du matériel moderne pose aux militaires des problèmes difficiles. Il est essentiel pour eux de réfléchir d’abord aux conditions et aux mécanismes possibles de cette évolution.
La première guerre mondiale ayant été une guerre de chimistes, la seconde fut une guerre de physiciens, et il est difficile d’affirmer ce que serait la troisième. Toutefois elle paraît devoir encore être dominée par l’application de moyens physiques à des fins militaires. C’est donc sous cet angle général de la transposition d’un chapitre de la physique sur le plan militaire que nous essaierons de traiter la question de l’infra-rouge. Nous tenterons d’en dégager les lignes générales, sans entrer dans des descriptions trop précises et prématurées de prototypes que l’emploi modifiera beaucoup.
Les moyens physiques qui permettent des applications militaires peuvent se classer en moyens de puissance comme l’énergie nucléaire et moyens d’information comme la radioélectricité. Les seconds qui mettent en jeu des puissances faibles, conditionnent l’emploi des premiers dont la puissance se traduit finalement par une puissance de destruction. Le même moyen peut d’ailleurs parfois jouer en puissance et en information. C’est en effet, au même chapitre de la physique : l’acoustique, que se réfèrent et la destruction par souffle des villes japonaises d’Hiroshima et Nagasaki, et la détection sous-marine sonore ou ultrasonore.
Il reste 95 % de l'article à lire
Plan de l'article







