Politique et diplomatie - Irak, pétrole et embargo
Militairement, la guerre du Golfe s’est terminée en un tournemain. Diplomatiquement, à l’inverse, on n’en voit pas la fin.
L’embargo décidé par les Nations unies pour éliminer le potentiel d’armes de destruction massive accumulé par Bagdad est, en effet, loin d’être levé. Il n’est même pas assuré que cette élimination mette un terme à une situation d’exception dont souffre au plus haut point une grande partie de la population irakienne.
Un dispositif juridique complexe
Dans une matière aussi touffue que des sanctions internationales, un bref rappel des textes n’est pas superflu. Parmi les résolutions prises par le Conseil de sécurité à propos de l’invasion du Koweït, trois se détachent singulièrement. Quelques heures à peine après le coup de force de l’Irak, le 2 août 1990, la résolution 660, en deux phrases, exigeait son retrait et engageait les deux parties en cause « à entamer immédiatement des négociations intensives pour régler leurs différends ». Quatre jours plus tard, la résolution 661, plus élaborée, décidait, devant le refus d’évacuer opposé par l’Irak, de prendre les sanctions exigées par la situation : embargo sur ses importations et exportations, interdiction de transactions financières avec ce pays ; nul, alors, ne faisait état d’une option militaire sous la forme extrême qu’elle devait prendre au printemps suivant.
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