Marine - Point sur le programme NFH : version marine du NH90
Envisagée lors de la revue de programmes, l’hypothèse d’un abandon du NH 90 a sorti ce futur hélicoptère du relatif anonymat dans lequel se déroulait jusqu’à présent son développement. Les industriels eux-mêmes ne s’investissaient que de façon mesurée dans la promotion de cet aéronef dont la phase de production ne doit pas débuter avant cinq ans. Il s’agit pourtant d’un programme essentiel pour la marine nationale : le NFH (Naval Frigate Helicopter, version marine du NH 90) sera son principal hélicoptère de combat au début du XXIe siècle. Bien plus qu’un simple hélicoptère équipé d’une avionique, de senseurs et d’armes modernes, le NH 90 constituera un véritable système d’arme intégré appelé à révolutionner toute la communauté hélicoptère.
Besoin militaire
Le besoin militaire de la marine française, exprimé en mars 1985, était très proche de l’objectif d’état-major du nouvel hélicoptère des années 90 (NH 90) défini en mars 1984 par le groupe de travail 28 du NNAG (Nato Naval Armament Group). Cet objectif, résultat de quatre années d’études, répondait aux besoins similaires de plusieurs états-majors de pays occidentaux concernant les hélicoptères embarqués et les hélicoptères de transport tactique. Il avait donc été décidé de prévoir le NH 90 de série en deux versions : une marine, NFH, pour les quatre marines (allemande, française, italienne et hollandaise) et une terrestre, TTH (Tactical Transport Helicopter), destinée aux trois armées de terre (allemande, française et italienne) et deux armées de l’air (allemande et italienne). En choisissant le NFH, la marine préparait alors le remplacement des Lynx embarqués sur les frégates et des Super-Frelon par un hélicoptère unique pour des raisons de communauté de parc.
En capacités opérationnelles, le besoin élaboré en 1985 n’a pas évolué. En effet, les bouleversements stratégiques intervenus à la fin des années 80 n’ont pas modifié fondamentalement l’emploi des forces aéronavales dont les missions s’inscrivent toujours dans deux registres : surveiller et être présent dans les espaces maritimes qui nous concernent au moyen de forces dotées de capacités de riposte, d’attaque et d’autoprotection ; compléter et valoriser ce rôle par des moyens puissants et mobiles, maîtrisant tous les domaines de lutte, en particulier anti-sous-marine et antinavire. Par contre, quantitativement, ce besoin a été fortement réduit lors des travaux de préparation des différentes lois de programmation afin de s’adapter au format de la marine à l’horizon 2015 et pour prendre en compte les éléments suivants : affectation de Panther à la place du NFH sur les frégates du type La Fayette ; abandon des missions SAR de combat et des opérations spéciales.
Il reste 78 % de l'article à lire
Plan de l'article







