Économique - Un an de stabilité monétaire
L’âpreté des discussions autour du budget de 1950 a détourné l’attention de ce fait, cependant fondamental, que l’année 1949 a été une année de stabilité monétaire. Pour la première fois depuis 1936, le processus inflationniste a été à peu près stoppé, la monnaie française a cessé de se déprécier, et a même marqué une appréciation sensible par rapport à certaines monnaies étrangères et à l’or. Comment ces résultats ont-ils pu être obtenus ?
L’amélioration de la position du franc
Le premier critère auquel il faut se référer pour apprécier la valeur d’une monnaie est le niveau des prix. Au cours des années antérieures à 1949, cette étude était rendue fort délicate par l’existence de prix clandestins, beaucoup plus élevés que les prix officiels, mais difficiles à relever et dont la part dans l’ensemble des prix était pratiquement impossible à calculer. De telles difficultés ne se présentent plus en 1949, où les marchés clandestins ont peu à peu disparu.
L’indice des prix de gros était, à la fin de 1948, de 1 974 (1 872 pour les produits alimentaires, 2 122 pour les produits industriels). Son niveau, un an plus tard, est de 2 001 (1 851 et 2 151) soit une hausse de 1,36 %, pratiquement négligeable. Cette stabilité pour l’ensemble de l’année se décompose, nous l’avons vu dans nos chroniques antérieures, en une baisse sensible pendant le premier semestre (de 1 974 à 1 812 fin juin) puis en une reprise de la hausse. Toutefois, le mouvement de hausse amorcé en juillet semble s’être terminé fin octobre, l’indice ayant atteint à ce moment le niveau 2 000, puis 2 005 en novembre et 2 001 en décembre.
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