Diplomatique - Rupture à Kaesong - Les États-Unis organisent le Pacifique - Présence indochinoise à San Francisco - Signature du traité de paix avec le Japon - Le statut de la Sarre - Vers des accords contractuels avec l'Allemagne - Le Moyen-Orient face à l'Occident
Deux faits majeurs ont marqué l’évolution de la situation internationale au cours des dernières semaines. Tous deux intéressent le secteur asiatique.
En Corée, les négociations d’armistice commencées le 10 juillet 1951 à Kaesong, à la suite du discours de M. Jacob Malik à la radio des Nations unies, n’ont pas abouti. Après avoir obtenu la neutralisation de la zone de Kaesong, le général Ridgway vit s’engager le débat sur le fond, c’est-à-dire sur le principe adopté pour la fixation de la zone démilitarisée permettant de réaliser le « cessez-le-feu », et de passer, alors, aux négociations politiques. Commencé le 27 juillet, ce débat ne marquait pas de progrès : les Sino-Coréens tenaient à faire du 38e parallèle la ligne de partage entre les deux armées ; les Américains voulaient, au contraire, que cette ligne épouse le tracé actuel du front terrestre, ou même qu’elle soit reportée plus au nord, compte tenu de l’espace effectivement contrôlé par leur aviation. Cette prolongation des pourparlers multiplia les occasions d’accidents : l’entrée dans la zone neutre, le 4 août, d’une patrouille de soldats communistes en armes motiva une protestation immédiate du général Ridgway et une suspension des pourparlers (la seconde à être décidée par le Commandement des Nations unies).
Le Commandement sino-coréen ayant assuré que de tels incidents ne se reproduiraient plus et exprimé son désir de reprendre le dialogue, celui-ci s’engagea à nouveau le 10 août, mais sans résultat appréciable, jusqu’au 24, date à laquelle les communistes l’interrompirent à leur tour sous le prétexte qu’un avion des Nations unies avait lancé une bombe dans la zone neutre de Kaesong, au voisinage du cantonnement de leur délégation. Auparavant, d’autres incidents mineurs avaient été signalés par l’État-major communiste, provoqués peut-être par l’activité dans la zone neutre, de groupes de partisans, échappant au contrôle des deux partis.
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