Outre-mer - L'ONU rend sa décision dans l'affaire éwée - La bataille d'Hoa Binh - Les évènements de Tunisie
Le Togo a, sur le plan international, pris ces derniers temps de l’importance, en raison du particularisme éwé, dont on a voulu faire une manifestation de nationalisme africain. Cependant, il n’y a pas, à proprement parler, de peuple Ewé, mais plusieurs populations d’origine commune, souvent opposées au cours de leur histoire, et parlant la langue éwée. Elles comprennent environ 800 000 âmes réparties de la manière suivante :
– Gold Coast [NDLR : 2025 : Deviendra le Ghana en 1957], 330 000 sur une population totale de 3 700 000 ;
– Togo sous tutelle britannique, 125 000 sur une population totale de 370 000 ;
– Togo sous tutelle française, 330 000 sur une population totale de 970 000.
La guerre avait apporté de graves restrictions dans la libre circulation des personnes et des biens entre ces différentes zones. En 1947, le Conseil de tutelle de l’ONU fut saisi d’une pétition demandant l’unification des Ewés. La France et l’Angleterre ripostèrent en créant une Commission consultative mixte franco-britannique pour étudier l’établissement d’une zone conventionnelle de caractère économique. Cette création s’avéra irréalisable en raison de l’appartenance de ces territoires à deux systèmes économiques, financiers et douaniers différents.
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