Outre-mer - Les évènements de Tunisie - La situation dans le delta tonkinois
Durant le mois de février 1952, la situation en Tunisie donne l’impression d’avoir stagné de façon regrettable. Du côté des émeutiers, s’il n’y a pas eu de manifestations de l’ampleur de celles qui avaient marqué le mois de janvier, presque chaque jour a amené son cortège de petits actes de terrorisme et de sabotage plus ou moins réussis et de grèves aux consignes plus ou moins observées, mais dont la conjonction paralyse plus qu’à demi la vie économique du pays.
Du côté de l’ordre, des opérations de police ont eu lieu du 5 au 9 février dans le Sahel, en commençant par le village de Moknine où trois agents de police français et un arabe avaient été tués et mutilés deux semaines auparavant. Un notable du village a assisté aux perquisitions et les suspects recherchés ont été arrêtés par l’intermédiaire des autorités communales. On rapporte officiellement que de nombreux Arabes, lassés des actes de terrorisme et de leurs conséquences, commencent à dénoncer ceux de leurs compatriotes dont les activités ont motivé ces opérations policières.
D’autre part, un communiqué de la Résidence générale faisait connaître que les opérations effectuées dans la région du Cap Bon étaient terminées et énumérait la liste des armes récupérées comprenant : 150 armes de guerre dont 2 mitrailleuses. 500 arrestations ont été maintenues et 350 agitateurs ont fait l’objet de mesures d’éloignement.
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