Union française - Déclarations de M. Soustelle Jacques à Alger - Attentats et embuscades dans l'Aurès - Les attentats au Maroc - Prochaine reprise des négociations franco-tunisiennes - Chômage et disette dans la Régence - La situation politique au Vietnam, au Cambodge et au Laos
La chute du gouvernement Mendès-France, à la suite d’un vote de défiance de l’Assemblée nationale sur sa politique nord-africaine, a provoqué un arrêt des négociations franco-tunisiennes et un ralentissement très sensible de l’activité politique en Algérie et au Maroc. Les difficultés n’en subsistent pas moins : l’activité terroriste se prolonge au Maroc, les attaques et embuscades entretiennent l’insécurité dans l’Aurès ; en Tunisie, chômage et disette inquiètent le gouvernement tunisien et les autorités françaises. M. Edgar Faure, et avant lui les personnalités pressenties pour former le nouveau gouvernement, ont tenu à affirmer leur souci de s’attaquer en priorité à ces problèmes et de les mener rapidement à une solution.
Algérie
M. Jacques Soustelle, nouveau gouverneur général de l’Algérie est arrivé à Alger le 14 février 1955. Dans sa première allocution il s’est déclaré convaincu que l’Algérie traversait « une crise de croissance » qui pourrait être plus bienfaisante que malheureuse si les enseignements qui conviennent en sont tirés. Il a eu pour premier souci d’entreprendre une tournée d’information et de décision dans l’Aurès, avant de rentrer à Paris rendre compte au gouvernement de la situation en Algérie.
Dans le domaine politique et économique, il a réaffirmé devant l’Assemblée algérienne la nécessité d’une application progressive et loyale du statut de l’Algérie, et annoncé une augmentation substantielle des crédits affectés au secteur agricole, aux grands travaux, à l’industrialisation et à l’enseignement technique en particulier, afin de permettre à plus d’Algériens d’accéder aux fonctions de cadres et de maîtrise.
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