La FDI Amiral Ronarc'h (© Naval Group)
La frégate Amiral Ronarc’h a rejoint Brest pour 40 ans de service, marquant une relance de la Marine nationale. Malgré une flotte réduite à 15 frégates (contre 18 initialement), son arrivée porte à 5 les unités basées à Brest. Innovante, elle répond aux défis modernes, dont les drones. Un symbole de modernisation, après six ans de chantier.
Editorial —A New Chapter for the French Navy
The frigate Amiral Ronarc'h has joined Brest for 40 years of service, marking a revival of the French Navy. Despite a fleet reduced to 15 frigates (compared to 18 initially), its arrival brings the number of units based in Brest to five. Innovative, it meets modern challenges, including drones. A symbol of modernization, after six years of construction.
La semaine dernière, la Frégate de défense et d’intervention (FDI) Amiral Ronarc’h a définitivement quitté Lorient, son berceau, pour rejoindre la base navale de Brest où elle déroulera sa vie opérationnelle jusqu’aux années 2060. Une étape décisive et attendue avec impatience par toute la communauté maritime.
La modernisation de la marine est une réalité, avec notamment pour les plus gros « morceaux », le bon déroulement du programme des Sous-marins nucléaires d’attaque (SNA) de la classe Barracuda avec déjà trois sous-marins en service – Suffren, Admis au service actif (ASA) en 2022, Duguay-Trouin, ASA en 2024, Tourville, ASA en 2025 –, l’arrivée des Bâtiments ravitailleurs de forces (BRF) avec le Jacques Chevallier (ASA en 2024) et le Jacques Stosskopf (ASA imminente).
L’attention se porte, bien sûr, sur les navires dits de premier rang, les frégates dont le nombre a été drastiquement réduit depuis le Livre blanc de 2008 passant de 18 à 15 unités, en y incluant les frégates de la classe Lafayette (ASA entre 1996 et 2001) alors dépourvues de capacité de lutte anti-sous-marine. De plus, les cibles des nouvelles séries étaient revues à la baisse, les Frégates de défense antiaérienne (FDA) passant de 4 à 2 et les Frégates multi-missions (FREMM) initialement prévues au nombre de 17 lorsque le projet fut lancé, passant à 8 après une décision d’Hervé Morin, alors ministre de la Défense, en octobre 2009.
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